Exposition personnelle « En vers ou en prose » – octobre 2022 – Galerie EXIT, Aix-les-Bains
J’ai accepté avec beaucoup de joie l’invitation de Sabrina René à présenter dans sa galerie une sélection de mon travail récent.
« En vers ou en prose » réunit 24 toiles réalisées en 2021 et 2022, représentatives de ma démarche artistique.
Deux thèmes ont inspiré mon travail, celui de la Fraternité au féminin avec « Sororité » en 2021, puis le théâtre de Molière en 2022, année de son 400ème anniversaire. Je travaille aujourd’hui sur l’Eau, comme élément vital, essentiel, chargé de multiples symboles.
Je peins ce que je ressens et imagine et reviens sans cesse sur ce qui relie les êtres entre eux et avec la nature. Je ne m’attarde pas sur les conflits et préfère trouver dans la vie ce qu’elle offre de poésie, de joie, de fragilité. Mes toiles sont nourries de tout cela.
En vers ou en prose, dans la vie ou sur la scène, je porte son regard tendre sur la joyeuse complicité de ses personnages, souvent féminins. Joue contre joue, mains contre mains, les femmes de Sororité se parlent, se touchent, s’écoutent et rient avec jubilation et douceur. On ressent la même connivence dans mes personnages de comédies qui se chuchotent secrets et confidences dans les dorures du théâtre.
Avec les deux diptyques « Eau », je reviens sur mon rapport à la nature dans ce qu’elle a d’essentiel et de fragile. Un thème déjà exploré ces dernières années. L’eau est pour moi un être à part entière, un élément chargé de mystères et qui nous parle. Il s’agit pour moi de la ressentir, de m’immerger en elle à travers mes toiles et de l’écouter, comme on écoute une forêt, un désert, un ciel, la musique du monde. Comme les humains, la nature nous parle, il suffit de comprendre son langage. C’est donc le langage qui constitue le fil conducteur de l’exposition « En vers ou en prose ».
« … Dans cette région caraïbe, le Créateur a mieux réparti qu’ailleurs le don du langage. Là-bas tout parle, y compris les pierres et la mer et le ciel. Et tout répond. Il suffit d’écouter. » Eric Orsenna, L’origine de nos amours, stock, 2016